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J’ai la chance d’être entourée d’amis incroyables. Ils me soutiennent et m’encouragent dans toutes mes aventures.

Je pourrais rendre hommage à chacun d’entre eux. Seulement, un seul m’en a fait la demande... C’est son côté narcissique !

Même si ce n’est pas réellement le premier de mes souvenirs avec lui, quand je remonte le fil de notre amitié, c’est cette scène qui apparaît. Elle donne la note musicale de notre amitié, qui dure depuis plus de 25 ans. Je ne peux écouter « Wonderwall », ni entendre une anecdote sur Bono, sans penser à lui. 

1995, nous sommes dans une salle de classe et il me fait écouter « Creep » de Radiohead. Je n’avais alors entendu cette chanson que sur une cassette de mon copain. Comme souvent à cette époque lointaine, il avait ajouté des chansons pour finir la bande sur sa cassette des Pixies. Je pensais donc tout naturellement que « Creep » était l’œuvre de Franck Black... Ce fut ma première scène de discrédit avec J. Ce ne fut pas la dernière ! Il m’a toujours beaucoup impressionnée et j’avais la sensation de ne cesser de faire des bourdes et de redescendre les quelques marches durement gravies dans son estime. Durant ces 2 années de classe ensemble, j’étais à la fois une sorte de mascotte et un souffre-douleur. Disons que les autres aimaient bien se jouer gentiment de moi et jouer gentiment avec moi. Ah, les parties de « on jette Anne-Lise dans les tas de feuilles... ». Une forme d’affection comme une autre. Pour moi, très peu sûre de moi, c’était une forme d’attention comme une autre ! Ce que je ne voyais pas à cette époque, c’est que ces jeux peu évolués et ces plaisanteries à mes dépends tissaient la toile d’une amitié sans failles depuis. 

Le jeune homme brillant et sûr de lui est devenu un homme, presque fréquentable, qui relève défi après défi sans oublier de soutenir ses proches et ses amis. Malgré sa tendance à se prendre pour Dragon Ball Z, ou grâce à elle, je ne saurais dire, il a fait preuve d’un esprit d’aventure et d’entreprise rare. Il n’a jamais cessé de se remettre en question et de faire des choix audacieux. Choix souvent difficiles, mais qui lui permettaient de demeurer fidèle à lui-même, de ne pas s’oublier sur la route vers une grande carrière, qui semblait toute tracée pour lui. Au lieu de cela, il a pris de nombreux chemins de traverse pour réaliser une carrière incroyable, pleine de défis et de succès, et souvent au service des autres. Il est aujourd’hui un chef d’entreprise accompli, plein d’initiative, qui ne se prend pas au sérieux et qui cherche sans cesse à mieux faire. Il est aussi le chef d’une belle famille, où personne n’est en reste. Amour et émulation y font bon ménage.

J’ai certes progressé en termes de confiance en moi. Je ne suis plus aussi impressionnable, mais une chose est sûre : il est pour beaucoup dans la femme que je suis aujourd’hui. Il était à mes côtés à chaque coup dur. Il m’a accompagnée, soutenue et encouragée avec la tendresse d’un grand frère. Je sais qu’il sera toujours là pour moi.

La vie m’a appris que rien n’arrive vraiment par hasard. Il n’y a pas vraiment de chance, car on attire à soi ce qu’on reflète sur le monde. Alors, je ne ferai pas preuve de fausse modestie. À mon âge ce ne serait plus de la coquetterie, mais de la bêtise. Aujourd’hui, si je remercie la vie d’avoir mis de telles personnes sur mon chemin, je me remercie aussi d’être et d’avoir été celle qui les a attirées. Il est primordial pour notre bien-être de s’aimer et de se respecter. J’y arrive... parfois... et quand je manque d’amour pour moi, je ferme les yeux et pense à tous les gens merveilleux qui m’entourent. Je prends ainsi la mesure du merveilleux qui sommeille en moi.

Alors merci à toutes et tous, et tout spécialement merci à toi, Julien.