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Frémissant sous le vent...

Frémissant sous le vent, une feuille avait involontairement montré ses dessous. 
Un coléoptère raconta à ses confrères combien il s’était rincé l’œil. Ils s’y précipitèrent...

 

 

Qu’est-ce que j’aime me laisser porter par le vent comme ça ? Je me sens si légère, si libre aussi. Entre le temps où je demeure attachée à mon arbre et celui où je croupis par terre, ces quelques instants d’insouciance sont un pur délice…

Tiens, que se passe-t-il ? Qu’est-ce c’est que cette nuée qui me fonce dessus ? Une meute de coléoptères ? Qu’est-ce qui leur prend ? C’est bien ma veine, pour une fois que je peux faire ce que je veux en toute tranquillité, voilà qu’une colonie de bestioles a décidé de venir me gâcher la vie. Je me demande bien ce qu’ils me veulent.

 

-          La voilà ! C’est elle !

-          T’es sûr ?

-          Mais oui, c’est comme ça qu’il me l’avait décrite : légère, abandonnée au vent, insouciante, la   

           tige en l’air.

-          T’as raison, la description lui va bien.

-          Bien sûr que j’ai raison. Je ne me trompe jamais pour ces choses-là. Les feuilles aux mœurs

           légères ça me connait ! J’en ai vu plus d’une. Et, c’est toujours avec un grand plaisir !

-          J’imagine, j’imagine… Tu sais, moi, c’est la première fois. Tu crois qu’on va voir quelque chose ?

-          Il suffit de bien la faire tournoyer. Gilbert a eu de la chance, il l’a prise au dépourvu. Mais, on va

           devoir être plus malins. On va se creuser les antennes et bien réfléchir pour créer un joli courant

           d’air qui nous soit favorable.

-          Ah, Michel, tu sais toujours quoi faire, quelle que soit la situation. Vraiment, tu m’impressionnes.

-          Ça, mon pote, c’est le fruit de nombreuses années d’expérience. Et puis, faut dire que je suis

           plutôt futé de naissance.

-          Ça, c’est vrai Michel. Pour être futé, t’es futé.

 

 

Ils ressemblent beaucoup au petit jeune homme de tout à l’heure. Je crois que je commence à comprendre. Alors que je me croyais seule et m’offrais à tous les vents, je me suis laissé découvrir par un courant d’air. Le jeune coléoptère est passé pile à ce moment-là… Il a sans doute aperçu mes petites dentelles et est allé s’en vanter auprès de ses congénères. Ah le gredin ! Je lui avais pourtant demandé de rester discret. Je lui ai fait confiance, sotte que je suis.

Bon, il va falloir être fine à présent. Je ne peux plus me dérober. Il est trop tard.

Ah, mais, qu’est-ce que c’est ?

 

-          Geneviève !!! On vient en renfort ! Ils vont en avoir pour leur argent, tu vas voir.

-          Oh, les filles, comme je suis contente de vous voir. Mais qu’avez-vous en tête ?

-          C’est simple, en suivant le courant d’air chaud, nous allons nous laisser porter au-dessus de ces

           voyeurs et nous leur tomberons dessus !

-          C’est malin, je le reconnais. Mais ensuite ?

-          Ensuite, c’est simple, en glissant, nous leur retirerons leur pantalon à tous et on verra bien qui

           verra les dessous de l’autre ?

-          Oh ! Je me réjouis déjà de ce plan.

-          Allez les filles, en formation !

 

 

-          Michel, il se passe quelque chose de bizarre, là, non ?

-          Au contraire, ce n’est plus une, mais un tas de feuilles qui nous accueille. Le rêve !

-          Oui, mais là, quand même…

-          T’inquiète, je gère.

-          T’es sûr ? Parce qu’on dirait qu’elles…

-          … Je gère, je te dis !

-          Bon, bon. OK, Michel.

-          Ah !!!!!!!!!!!! Mais, qu’est-ce qu’elles font ????

-          Euh… Là, on dirait que t’as pas vraiment géré Michel.

-          Je me passe de tes commentaires.

-          En tout cas, j’aime bien ton slip scarabée. Il est très chouette.

 



01/12/2020
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