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Célébrer la vie pour retrouver la joie

Parfois, la vie nous envoie des épreuves, nous donne des coups. On met alors un genou à terre. Notre être n’est que souffrance et on voudrait pouvoir appuyer sur le bouton « effacer » et remettre le programme à jour… La peine nous habite à chaque seconde. Nous l’oublions un moment, happés par la vie, puis elle nous reprend, sans crier gare, au détour d’un rayon de supermarché, lors d’un trajet en voiture, ou en allant se coucher. Les plaies béantes laissent le chagrin se déverser et les larmes couler.

Mais, la meilleure chose que nous puissions faire pour nous-mêmes dans ces moments-là, c’est de célébrer la vie justement. Choisir de sourire et de regarder le ciel plein d’espoirs, s’en remettre à l’univers et lui faire confiance. Lui sait. Il a dans ses méandres les détails de notre histoire. Il faut donc réussir à reprendre confiance. C’est d’ailleurs dans les moments les plus douloureux que notre confiance se mesure le mieux. C’est facile de croire en sa bonne étoile et de s’en remettre à son ange quand tout va bien, quand nous sommes portés par une vague de plénitude et d’abondance. Mais qu’en est-il quand tout s’effondre autour de nous ? Qu’en est-il quand ce qui nous portait et nous mettait le cœur en joie n’est plus que ruines et fumerolles ?

Se morfondre dans sa peine est souvent un passage obligé. Un deuil, en quelque sorte. Le deuil de ce qui n’est plus. Mais si on veut reprendre goût à la vie, et vivre de nouvelles belles aventures, il faut que ce ne soit qu’un passage justement. Nous nous devons de sourire à la vie chaque jour. Le sourire amène le sourire. Si nous sourions et que nous avons confiance en la vie et en tous les trésors qu’elle nous réserve, la vie nous sourira et nous offrira ces trésors. C’est seulement comme ça que nous pourrons nous relever et vivre à nouveau, pleinement.

Alors, comment reprendre confiance ? Comment réussir à se dire que la vie est belle et que nous allons être à nouveau joyeux, pour ne pas dire heureux ? Comment, face à un paysage intérieur dévasté, peut-on avoir envie de sourire à nouveau ?

Ne mettons pas la barre trop haut. Cela serait inutile. La vie regorge de menus plaisirs, accessibles facilement, et qui peuvent faire sourire notre cœur et notre âme. Il suffit d’ouvrir les yeux et d’être attentif au moindre miracle de la nature. Si on a la chance d’habiter dans un environnement naturel, ces miracles sont certainement plus faciles à voir. Mais ils sont partout et visibles de tous ceux qui savent vraiment regarder. Une petite fleur au milieu du bitume éclaté ; un rayon de soleil qui vient percer les nuages ; des feuilles qui frémissent. Ce peut être un son aussi, comme le rire éclatant d’un enfant ; le chant d’un oiseau ; le vent…

J’ai la chance d’habiter dans un environnement magnifique. Quand mon cœur est en berne, il me suffit souvent de regarder dehors pour être emplie de la beauté majestueuse de la nature. Le miracle de cette beauté réjouit mon cœur et mon âme. Face à une telle perfection, je ne peux que m’incliner et avoir confiance. Savoir que tout est pour le mieux pour moi en ce moment, en dépit de la souffrance qui ravage mon être.

J’ai aussi la chance immense d’avoir des plaisirs simples et de pouvoir facilement les satisfaire. Croquer dans une tomate que je viens de cueillir, sentir le jus dans ma bouche. C’est comme si un flot de bonheur venait chasser la grisaille intérieure. Ramasser des légumes dans un jardin pour me régaler avec quelques minutes après. Il n’y a pas besoin de grand-chose pour se redonner de la joie et de l’espoir.

Ce sont là des petits pas vers le « aller mieux ». On n’efface pas une grande souffrance comme la gomme, un coup de crayon malheureux. Mais on peut trouver mille petites astuces pour se procurer de la joie pure, et pas seulement « s’occuper l’esprit, pour ne plus y penser ». On y pensera encore et encore. On souffrira encore. Parfois plus, parfois moins. Mais on se doit de célébrer la vie et tous les miracles qu’elle met sur notre chemin chaque jour. On le doit à nous-mêmes. Il s’agit d’honorer notre être, de célébrer notre existence. Le miracle, la beauté, la grandeur de notre vie. Aussi triste que l’on soit, il faut se rappeler que la vie est un formidable voyage. Comme dans tous les voyages, il y a des moments magiques et des galères. Mais il ressort toujours quelque chose de ces galères. Ce n’est pas toujours évident, ce n’est pas instantané, mais, là encore, il s’agit de savoir regarder vraiment profondément, avec son cœur, avec son âme.

Alors, je souhaite à tous les écorchés que la vie malmène parfois, à vous tous donc, de savoir attraper ces petits miracles quotidiens. C’est la manière qu’a l’univers de nous dire que tout va bien se passer et que de grandes et belles choses nous attendent. Gardons confiance, même dans les moments de grande détresse, car l’arc-en-ciel n’est jamais loin. Il suffit de savoir apprécier le spectacle de la pluie, et de trouver les joies simples qu’elle nous apporte. Puis, au détour d’une rue, un rayon de soleil timide perce le rideau, et le ciel se colore à nouveau…

C’est une lutte, un effort constant quand on ne va pas bien. Il nous est souvent difficile de sourire et de voir la beauté des choses quand on a le cœur en miettes. Mais, à chaque fois qu’on y arrive, c’est une petite victoire. Un pas en avant vers la lumière et la joie. En multipliant nos efforts, on fait entrer de plus en plus de lumière et de joie en nous. Et, doucement, nous revenons à la vie et reprenons confiance.

Je vais donc me faire un café et aller le savourer au soleil…

 



24/09/2013
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