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Quand le grand plan s'invite dans le petit programme

« Parfois, entre le programme et le plan, c’est pas pareil. »

Voilà les mots qu’une amie m’a récemment écrits… Ils ont eu un tel écho en moi, que je ne peux les laisser s’envoler.

J’ai souvent un programme en tête. Cela me sécurise, me donne une certaine impression de contrôle sur le cours des choses. J’ai travaillé dans des environnements qui ne cessaient de changer. J’ai voyagé et ai continuellement dû m’adapter aux circonstances. Pourtant, je suis constamment ramenée à mon besoin d’avoir un programme, même dissolu, même avec des zones de flexibilité, même si je ne le suis pas, volontairement. Quand je déroge à mon programme de mon propre chef, cela me convient, car je garde cette impression de contrôle. Mais devoir changer mon programme, à cause d’une autre personne ou d’une circonstance inattendue crée souvent, voire toujours, un mal-être en moi. J’ai beau essayer d’en sourire, je me sens toujours tiraillée et dois faire un effort pour passer outre cet inconfort.

Que faire alors pour que ces petits aléas ne viennent plus pirater mon bien-être ? Que faire pour arriver à remettre mon programme en cause en toute sérénité ? Je souhaiterais ne plus questionner, ne plus réécrire ce qui aurait pu être si…, ne plus sentir de tension quand je me heurte à un changement inattendu.

Chemin faisant, je m’approche doucement de la solution. Je ne parviendrai probablement pas à éliminer ce premier réflexe de mal-être, dès qu’un changement dans mon programme survient. Mais je peux réussir à calmer rapidement ce mal-être. Je peux réussir à sourire très vite à cet aléa qui vient bousculer mon besoin de contrôle…

Et si tout n’était affaire que de « surrender » (capitulation, reddition, abandon, soumission). « S’en remettre à »… Je m’en remets au ciel, je capitule devant le grand plan et j’ai confiance que tout est pour le mieux aujourd’hui, comme ça, pour moi.

Combien d’exemples avons-nous de ces personnes qui n’ont pu prendre un vol à la dernière minute, vol qui s’est terminé tragiquement… Au début, ces personnes devaient être vraiment agacées de manquer leur avion…

Mon apprentissage du surrender est lent et je me vois souvent revenir en arrière, surtout pour les petites choses du quotidien. Mais, à chaque fois que je parviens à m’arrêter, à sourire et à m’en remettre au grand plan, en confiance, c’est une petite victoire, qui a le goût des plus grands succès. J’essaie donc, chaque jour, de ne pas regarder ces trouble-fêtes avec désespoir et agacement, mais de leur donner une chance, au nom de la confiance que j’ai en la vie.

J’ai parfois l’impression de n’en être qu’à des balbutiements, mais c’est en s’exerçant le plus souvent possible, que nous pouvons progresser. Je vise la simultanéité entre le mal-être et le sourire confiant. C’est un bel objectif que je vais tout faire pour atteindre le plus souvent possible. Je ne pars pas sur une réussite absolue, car, dans mon programme, je m’accorde une petite part de flexibilité, une petite marge d’erreur… Je sais aussi que cette façon de réagir est en moi, qu’elle fait partie de moi. Je ne peux couper une branche de mon arbre ! Et, à chaque fois que je parviendrai à sourire rapidement, la petite victoire obtenue quand je ne souffrirai plus, ou moins, ou moins longtemps, de l’intrusion du grand plan dans mon petit programme n’en sera que meilleure.

Je ne peux pas éradiquer cette boiterie, mais je peux la dépasser, la sublimer, pour un faire un moyen d’augmenter la confiance que j’ai en la vie et dans le grand plan, et ce, quel que soit mon programme…

 

 



25/11/2013
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